Trois stars de TikTok face aux députés : qui maîtrise vraiment le jeu du pouvoir ? Entre stratégies rodées, départs fracassants et piques bien senties, cette commission d’enquête ressemblait plus à un cours de manipulation en direct qu’à une simple audition. Spoiler : les « 48 lois du pouvoir » n’ont jamais été aussi actuelles.
Quand l’Assemblée nationale rencontre TikTok : le choc des mondes
Imaginez la scène : d’un côté, des députés en costume-cravate qui découvrent encore comment faire un selfie. De l’autre, des créateurs de contenu qui maîtrisent l’art de captiver 10 millions d’ados en 30 secondes chrono. Mélangez le tout dans une commission parlementaire sur « l’impact de TikTok sur les jeunes » et vous obtenez… un spectacle fascinant !
Car oui, officiellement, on était là pour parler protection des mineurs. Mais à l’écoute ? Les questions glissent, le ton pique, et le cadrage dérape plus vite qu’une vidéo de fail sur TikTok. On sent que le procès n’est pas annoncé, mais déjà en cours.
Et ce qui se joue en creux dépasse largement une simple appli : pouvoir, contrôle, argent… Les 48 lois du pouvoir de Robert Greene n’ont jamais été aussi actuelles. Alors, qui s’en est le mieux sorti ? Analyse d’un match pas comme les autres.
AD Laurent : la stratégie du « gentleman farmer »
Le contexte : AD Laurent débarque avec l’air sympa du mec qui vient prendre un café. Souriant, calme, confiant. Mais derrière cette décontraction, une stratégie rodée au millimètre.
Sa botte secrète : Dès les premières minutes, il sort l’artillerie lourde. Sardou, Orelsan, Bruno Mars… Il cite tous les artistes mainstream aux propos parfois bien crus. Sous-entendu ? « Pourquoi vous me ciblez moi, alors que les autres passent crème ? »
La question fatale arrive : « Ça ne vous dérangerait pas que votre propre fille voie vos vidéos ? » Ah, le piège classique ! Mais Laurent ne tombe pas dans le panneau. Il recentre calmement, parle de dialogue, d’étapes, de responsabilité parentale. Pas de provoc, pas de fuite. Juste un ton posé, presque pédagogique.
Son message : « Ce n’est pas à l’État de tout filtrer, c’est aux parents d’accompagner. »
Et franchement ? Ça passe comme une lettre à la poste !
🎯 Analyse stratégique : la loi n°6 du pouvoir
Laurent a appliqué à la perfection la Loi 6 des 48 lois du pouvoir : « Attirez l’attention à tout prix ». Mais pas par le bruit – par la maîtrise.
Comme Dalton Trumbo lors des procès du maccarthysme : pendant que ses collègues s’énervent ou fuient, lui reste courtois, fume son cigare et séduit l’auditoire. Résultat ? Il reste à Hollywood quand d’autres sont blacklistés.
Laurent a pris le contrôle de son image et retourné la salle… sans hausser le ton. Chapeau !
Alex Hitchens : le départ fracassant
Le contexte : Prévu pour 45 minutes d’audition, Alex Hitchens quitte la séance au bout de 15-20 minutes. La raison ? Arthur Delaporte l’a coupé en plein propos.
L’incident : Le ton monte, Arthur reprend fermement : « Je suis président, je termine ce que je dis. » Alex, piqué au vif, racccroche net : « Au revoir Monsieur, bonne journée. » Clap de fin.
Verdict : Dommage ! Alex a du charisme, de la verve, l’image du mâle alpha… Mais il a laissé l’émotion prendre le dessus.
Analyse stratégique : quand la loi n°4 n’est pas respectée
La Loi 4 des 48 lois du pouvoir nous met en garde : « Dites moins que nécessaire » et surtout, maîtrisez vos émotions. « Une réaction impulsive peut nuire à votre autorité. »
Un simple « Très bien, je vous écoute, puis je réponds » aurait suffi à garder la main. Au lieu de ça, Alex a choisi la fuite émotionnelle. Tactiquement, c’est raté. Humainement, on comprend !
Nasdas : le maître du contrôle
Le contexte : Nasdas reste zen du début à la fin, malgré des questions très orientées. Et il place trois « stops » stratégiques qui font mouche.
Stop n°1 : « On parlait de TikTok, non ? »
La question piège : « Avez-vous déjà financé un parti politique ? » (Certains internautes parlent de raccourcis « Frères musulmans »…)
La réponse : Au lieu de se braquer, Nasdas recentre calmement : « Monsieur le député, je croyais qu’on était là pour parler de TikTok. Pourquoi on me parle de partis politiques ? »
Stratégie : Loi n°31 – « Contrôlez les options : obligez l’autre à jouer avec les cartes que vous distribuez. » Il refuse le faux choix et impose son cadre.
Stop n°2 : « Et vous, votre chauffeur ? »
La question cash : « Combien vous gagnez ? » Nasdas répond franchement, puis retourne élégamment : « Et vous ? »« 5000€ » « J’ai vu que vous êtes venus avec un chauffeur privé ! »
Stratégie : Loi n°33 – « Découvrez le talon d’Achille. » Une pique bien sentie qui transforme une question piège en remise en question générale. Du pouvoir maîtrisé !
Stop n°3 : « Vous souriez pendant que je parle ? »
La situation : Nasdas aborde la santé mentale des créateurs. Arthur Delaporte sourit. Nasdas l’interpelle : « Monsieur le président, je vous parle d’un sujet très sérieux, et vous souriez ? »
Arthur tente de se justifier maladroitement : « C’est, c’est, c’est pas par rapport à vous… »
Stratégie : Loi n°39 – « Remuez les eaux pour attraper le poisson. » Il provoque un moment de flottement, reprend la direction émotionnelle et remet tout le monde face à la gravité du sujet.
Ce que révèle vraiment cette commission
Au-delà du spectacle, une évidence : la question de l’argent est revenue pour chaque influenceur. Mais chez Nasdas, le ton était différent. Plus nuancé, plus glissant, presque piégé.
La vraie question : Ce n’est plus juste une affaire de protection des mineurs ou d’algorithmes. C’est devenu une question de rémunération, de visibilité, de contrôle économique.
Vers quoi on se dirige : Fin des rémunérations TikTok ? Régularisation progressive ? L’audition ne le dit pas, mais elle le laisse deviner… très fort.
Les leçons à retenir
- Maîtrisez vos émotions : L’émotion brouille la vision (merci Alex pour la démonstration)
- Contrôlez le cadre : Ne laissez jamais l’adversaire imposer ses règles
- Trouvez le point sensible : Une pique bien placée vaut mieux qu’un clash frontal
- Gardez le sourire : Le charisme désarme plus sûrement que l’agressivité
Affaire à suivre…
Et peut-être qu’à la prochaine commission, on ne parlera plus seulement des influenceurs… mais de ceux qui les paient.
PS : Chers lecteurs, ne confondez pas analyse et idolâtrie. On décortique, on ne vénère pas ! Et attention aux interprétations hâtives – le modo est sans pitié par ici !
Découvre aussi, P. Diddy et Lori Harvey : Un Fiancé Oublié et un Calvaire Probablement Esquivé ?
Paroles de renard. 🦊
En savoir plus sur Le Renard Masqué
Subscribe to get the latest posts sent to your email.